Ça dépasse

En général, s’occuper des femmes violées ce n’est pas très tripant, il paraît. Enfin plus exactement, médicalement parlant, ça ne fait pas frétiller beaucoup de monde. Au MerdierIntégral, « ma » consultation des femmes a pour objectif de soigner des femmes, enceintes, pas enceintes, en travail, accouchées, avec une infection sexuellement transmissible, avec un autre problème gynécologique, ou leur nouveau-né, pour pouvoir voir de façon confidentielle des femmes et des filles violées, leur offrir un endroit pour livrer leur histoire et prendre soin d’elles. Dit comme ça, ça a l’air pas mal, non?

Je suis venue pour 4 mois, pour débuter ces soins spécifiques aux femmes. Avec « mes » infirmières on fait nos consultations en même temps que le reste de l’équipe au centre de santé installé à GrosBourg, dans notre centre nutritionnel et dans plusieurs camps de déplacés autour.  Un entretien souvent long, une première consultation, puis un suivi médical et une écoute. Enfin la mienne et celle de « mon » infirmière, quoi. C’est basique, empathique à fond le plus possible, mais ça a la limite de ce qu’on peut offrir. Le lieu d’accueil aussi est basique, du coup la confidentialité aussi -ahem, les trous dans les murs en paille- , mais la qualité des soins est finalement correcte, on a les médicaments nécessaires, on s’en sort.

Entre nous, on a surnommé l’endroit qui entoure GrosBourg la foufoune du Diable. D’abord parce que les axes routiers forment un triangle, et le Diable, ben… En tout cas, DieuDeMesDeux n’était pas joignable quand la guerre a re-re-re-fait rage dans ce territoire. Ou il a un alibi béton, pour les morts par…bien plus que des milliers.

Un des camps de déplacés a des tombes bien fraîches et bien visibles quand on y arrive, appelons-le CampPourri. Le lundi, c’est Camp-Pourri, pour bien débuter la semaine. Le mardi c’est CampBoueux, le Mercredi c’est CampTrèsLoin, le jeudi on retourne à CampPourri sinon le lundi d’après c’est trop n’importe quoi, et le vendredi c’est CampNouveau ou NouveauVillage pour aller explorer ce qui s’y est (encore) passé et y soigner les gens, ou je reste au centre de santé de GrosBourg . La consultation ne désemplit pas vraiment et l’infirmière met de côté les femmes qui lui posent problème. Le samedi et dimanche c’est rapports, statistiques, réunions, contact avec GrandChefLibanais, avec GrandChefDesUrgences, visites au centre nutritionnel, urgences, des femmes violées (comme d’habitude quoi, enfin pour nous), préparation des formations à venir et plans pour la semaine, ou pour le mois quand vraiment on a tout fini.

Enfin c’est rare d’avoir tout fini, en fait. Évidemment il y a pleins de choses qui ne vont pas, des tas de choses qu’on n’arrive pas à faire. D’abord parce que ceux qui nous laissaient l’accès à des zones arrêtent de le faire. D’habitude, ils disent qu’on peut y aller, c’est promis ils ne tireront pas sur la voiture. Merci, c’est trop aimable. Mais pas là. Voilà, voilà.

Aussi parce que c’est compliqué. C’est aussi l’intérêt d’être là. Oui bah ça va hein, c’est juste ma troisième mission et j’ai mis longtemps pour comprendre ma propre limite et les limites de la situation. En fait j’ai compris plusieurs semaines après le retour, cette fois-là.

En attendant on peut s’énerver pour décider si la prophylaxie post exposition (1) doit comporter deux ou trois anti rétroviraux. On peut se prendre la tête quand personne bordel de chiottes n’a pensé à fabriquer une forme pediatrique ou au moins des comprimes sécables à écraser dans un fond d’eau, histoire qu’on sache un peu combien la louloutte de 4 ans ingurgite d’ARV et donc prévoir quand on va ou pas lui détruire son foie. Pas de laboratoire, sinon c’est pas rigolo.

On peut se gratter la tête pour calculer le nombre de comprimés d’oestro-progestatif à donner en fonction du dosage pour la contraception d’urgence(2), et donc le nombre de boites à commander, à moins qu’on essaie de commander du levonorgestrel qui serait mieux.. Ah oui mais le temps qu’il arrive ici, hein, on a le temps de n’être déjà plus là dans ce bordel bazar.

On peut se dire que pour celles qui viennent après les premières 72 heures on devrait s’organiser pour pouvoir poser des DIU comme contraception d’urgence. Parce que c’est le plus efficace à ce stade. Même avant 72h, d’ailleurs(2)(3) (la référence date un peu, mais ma mission aussi;)). (c’est aussi pour ça que ce n’était pas facile, fermons cette parenthèse)

Ça demande peu de matériel finalement, mais d’avantage de matériel stérile par exemple: un spéculum, une pince de Pozzi (même si on n’est pas obligé de l’utiliser), une pince longuette, des ciseaux si on coupe les fils du DIU, une cupule pour s’organiser seule pour l’antiseptie, etc. Des plateaux stériles d’instruments ça implique d’avoir rassemblé suffisamment d’instruments pour constituer plusieurs plateaux, ET de former quelqu’un à la désinfection puis à la stérilisation des instruments à l’autoclave. ET aussi montrer que si on perd l’écrou, là, c’est fichu. C’était celui qui servait à faire de deux lames métalliques froides et brillantes un spéculum où dedans on peut voir à la lampe frontale le col de la dame, on va y arriver à la fin, hein.

Ah oui, du coup il faut qu’on trouve des lampes frontales, ET des piles ET plutôt des piles qui durent plus de 2 jours sans couler ET qui allument la lampe hein. Il faut commander ET recevoir un autoclave, ET des pièces de rechange. C’est une grosse cocotte-minute, pas SEB, mais presque…

-PAUSE_ notez bien les « ET »

ET trouver un réchaud ET former un agent à la stérilisation histoire qu’il ne nous fasse pas sauter le quartier en bricolant la soupape .  On va aussi se la jouer grand luxe en stérilisant des champs. On va donc mettre le logisticien sur le coup pour qu’il nous déniche au marché des carrés de cotton épais verts, ou bleus, ou roses à pois jaunes, ou avec des Mickey Mouse ou WHATEVER. Le reste, fastoche pour les bassines et l’Omo bleu, les brosses ET l’eau propre ET le chlore ET le fil à linge pour faire sécher tout ça sans qu’il pleuve dessus.

Ah oui, au fait, il faudrait que le camion avec notre commande se rende jusqu’ici, il y a les cartons de DIU au cuivre dedans. Çà serait pas mal. Avion + 8 heures de route en boue. Quand il n’a pas trop plu. ET qu’on ne se fait pas braquer le camion en route, qui cette fois se retrouve avec des grappes de mecs armés jusqu’aux oreilles perchés dessus et un chauffeur hagard de trouille. Il faudrait qu’on essaie au moins de récupérer les cartons de matériel, quand-même.

Bon, quand ça sera reglé on va avoir du temps libre. On se dit qu’il faut absolument trouver une solution logistique pour que la consultation des femmes comporte une douche, pas loin, pour qu’elles puissent se laver apres l’examen, ou quand c’est encore tout frais. Punaise.

Et trouver le moyen de ne plus les voir dans la voiture quand le centre de santé déborde et que la-dite voiture est entourée de gars armés de tous bords, ca serait pas mal pour la discrétion et la sécurité de tout le monde, même si c’est le seul endroit où des portes ferment.

Pour la discrétion ça serait pas mal aussi qu’on ait le temps de faire une petite formation sur la confidentialité. Genre arrêtons les  » aaaanh, tu as été violée, Madame, attends, je vais chercher Sophie, aaah, la voilà! » devant des gens habillés tous les jours en kaki.

J’aimerais bien aussi arrêter de les recevoir dans ma chambre, le dimanche, parce que les consultations sont fermées et que je ne vais quand-même pas les recevoir dans notre bureau commun. Mais j’aimerais bien séparer le peu qui reste de ma vie privée de ce bordel. On pourrait peut-être annexer une pièce de nos quartiers d’habitation pour ça? Avec un lit d’examen, le samedi soir on apporterait du matériel et des médicaments, qu’on rapporterait le lundi matin…

Et puis les doubles des certificats médicaux, et leurs dossiers médicaux, il faudrait qu’on trouve une façon de ne plus les stocker sous mon matelas, aussi. Je sais bien que c’est plus sûr que le coffre fort du bureau. C’est juste que, bon … non? Ah, d’accord. Après tout AdministrateurCool, en charge de payer les salaires, il a bien des sacs de 1 et 5 dollars pas tous photocopiés, stockés sous son lit, dans des sacs de sport. Alors bon j’ose plus trop réclamer.

Mais quand ça fonctionne, tout ça, même pas autant qu’on voudrait, on est finalement soulagés d’avoir passé autant de temps à régler  des détails techniques.

Parce ça évite de se rendre compte des détails humains.

Quand 300 filles et femmes violées consultent chaque mois sur l’ensemble des centres de santé d’un coin pas si grand du MerdierIntegral…

Quand ces filles et ces femmes ont entre 21 mois et 79 ans…

Quand le viol est le motif de consultation médicale le plus fréquent chez les filles et les femmes adultes alors qu’on est en plein mileu d’un pic épidémique de paludisme…

Quand finalement peu de femmes viennent consulter par rapport à toutes celles qui sont probablement violées, se cachent dans la brousse, ou sont déjà mortes…

Quand on voit le niveau de violence et le peu d’accès à des soins médicaux après le viol…

Quand je m’en fous de mes protocoles et de mes rapports écrits vite-fait-mal-fait, même s’il faut bien garder la mémoire, l’expérience acquise, d’accord. Mais que pendant ce temps là, ça n’avance pas trop, toute la liste au-dessus, et que peut-être si je dormais encore 2-3 heures de moins chaque nuit j’y arriverais peut-être…si ça se trouve…

Quand ce n’est juste inacceptable de ne pas arriver à faire d’avantage, ou mieux, ou sans s’énerver, sans avoir envie de gueuler à la face du prochain commandant et/ou au prochain BientôtCriminelContreL’Humanité que la prochaine fois qu’il ne « tient » pas ses hommes on lui, …on lui…ben non, rien, évidemment…

Quand mes rapports de 50 pages tirés des dossiers des filles et des femmes qu’on voit chaque jour avec l’équipe d’infirmières comportent toutes les deux phrases les mots : viol, viol collectif, viol par attaquant en uniforme, viol sous la menace d’une arme, viol en allant au champs, viol sur le trajet pour chercher de l’eau, viol en route vers l’école, viol avec usage de torture, viols de masse, massacre de sa famille puis viol, escalade de la violence, décédée des suites du viol et des violences associées, violence extrême…

Ça dépasse.

Juste, ça, et tout ce dont on n’a pas pu s’occuper et le fait que mes femmes violées si ça se trouve c’est bien peu à côté du reste, tout ce qu’on aurait voulu faire et qui ne fonctionnera probablement pas quoi qu’on tente, ça dépasse.

1. ou PEP cf. Recommandations conjointes OMS/OIT sur la prophylaxie post-exposition (PPE) pour prévenir l’infection à VIH, OMS, 2008.

2. ou contraception post-coïtale, cf. Aide-mémoire nº244, Contraception d’urgence, OMS, Juillet 2012.

3. Contraception d’urgence, guide pour les prestateurs de services, OMS, 1999.

37 réflexions sur “Ça dépasse

  1. DocArnica dit :

    Un coup dans mes tripes ( mes parties génitales devrais-je dire) ton article. Dur à lire, alors à vivre J’imagine même pas …

    • SophieSF dit :

      Oui, ce n’était pas évident, c’est difficile de ne pas pouvoir faire plus, c’est très difficile ce niveau de violence sur les gens au quotidien.
      Merci d’être venue lire et merci pour ton commentaire!:)

  2. Babeth dit :

    J’imagine pas non plus. « viol sur le trajet de l’école »… trop abject :-(

  3. Difficile de faire face à une telle violence…

  4. marilor dit :

    Désolée de plomber encore l’ambiance, mais ce matin j’ai lu ça http://www.letemps.ch/Page/Uuid/f59292a6-3a39-11e2-9cad-fc9f12bb0a43/Viols_la_croisade_du_Dr_Mukwege#.ULi0cKVOE-1
    et je me suis pris un sacré coup dans la tronche.
    Là, ça fait deux. J’allais écrie aïe, mais ce n’est pas moi qui ai mal.
    Ames sensibles, s’abstenir de lire. Ou alors si, lisez, mais vous êtes prévenues.
    C’est très dur, ça hante.
    Merci Sophie de témoigner. Merci au Dr Mukwege.

    • marilor dit :

      http://www.letemps.ch/Page/Uuid/f59292a6-3a39-11e2-9cad-fc9f12bb0a43/Viols_la_croisade_du_Dr_Mukwege#.ULh2Xs3aua0

      Au cas où mon premier lien ne marche pas… celui-là devrait fonctionner

    • SophieSF dit :

      Je connais son nom, mais je ne l’ai pas rencontré (pas au même moment, pas au même endroit), mais il a accumulé beaucoup de témoignages et d’observations, il a un courage énorme et prends des risques encore bien plus énormes.
      J’espère qu’il va rester en vie, ce n’est pas évident en dénonçant des actes d’une telle ampleur et avec des troubles politiques violents aussi intenses. Merci d’avoir partagé ce document. Je ne sais pas si la situation de ces femmes changera un jour, le fait qu’il n’y ait pas d’efforts efficaces, que ça dure depuis aussi longtemps sans perspective que ça s’arrête est désespérant.
      Merci beaucoup pour ce partage!

  5. Mastacloue dit :

    Sage-femme d’une SuperVilledeBanlieue, je crois reconnaître ton MerdierIntégral…J’ai déjà les tripes retournées d’écouter ces (jeunes) femmes raconter comment elles en sont arrivées là: de leur MerdierIntégral à ma consultation obstétricale, donc; en passant par tout un tas de SuperPays à pieds, en camion, ou autre pirogue. Seule. Ou avec leur gamin d’un an dans le dos. Mais ça valait mieux que de rester là-bas, dans le MerdierIntégral. Et qui découvrent en route qu’elles sont enceintes.

    On en voit que le tout petit bout de l’iceberg, chez nous. Tu as vu le reste. Je n’aurais jamais (eu) la force d’aller « là-bas ». Mais je trouve honteux qu’on en parle pas assez. Combien savent l’importance de ces Crimes contre les Femmes? Pas assez, certainement.
    Alors merci, merci pour toute ces femmes de ton témoignage.

    Je partage.

    • SophieSF dit :

      Merci pour ton commentaire:) Oui, l’iceberg est assez énorme, on va dire. Ça doit être tout une autre série de problématiques de les voir « chez nous ». Même si je suis heureuse que quelques une arrivent à s’échapper de ça, je sais qu’elles font face à bien d’autres problèmes en arrivant, merci de les aider et d’être venue lire!

  6. murmure dit :

    Bon, ça me remonte pas vraiment le moral. Mais…je dois avouer que mon moral était un peu plombé parce que en 1 semaine, j’ai eu en consult 2 jeunes filles violées dans ma petite ville européenne-tout-bien-comme-il-faut. (et qui venaient même pas d’un pays du type MerdierIntégral, cette fois-ci). Et que c’est dur je trouve. Et qu’on a fait ce qu’on a pu pour les recevoir, mais même avec une pièce d’examen correct, des sets stériles, un labo, une confidentialité correcte, on a quand même sacrément l’impression de pouvoir faire peu de choses. Alors, là , je me rends compte quand même qu’au moins, on était pas dans des mauvaises conditions….

    bref, c’est quoi le problème avec l’être humain? pourquoi il détruit tellement son semblable?

    • SophieSF dit :

      ah ça si tu trouves la réponse, je suis preneuse.
      Il y a des endroits du monde où il y a encore plus de gens bien organisés et motivés pour détruire la vie des autres qu’ailleurs, c’est sûr. La vie de ces femmes et de ces filles est pire qu’un enfer, et oui, ce qu’on peut faire c’est très peu. Après, certaines ont des ressources étonnantes pour se reconstruire, mais ce n’est pas la majorité. Ça en fait, des vies foutues par la folie des autres. Bref.
      Merci pour ton commentaire!

  7. zorro42 dit :

    la première cause,c’est la peur avec des problèmes psychpatiques. des malades non déclaré qui baladent dans les rues.
    amicalement à vous!

    • SophieSF dit :

      ah, la peur qui provoque le viol? Non hein;) Ou alors j’ai rien compris. Merci d’avoir lu!

      • zorro42 dit :

        je vous remercie Sophie pour ce commentaire,ce que je veut dire est toute personne sadique est surement une personne malade.
        A+ j’espère!

  8. Epitaf_ dit :

    Merci Sophie.

    Merci parce qu’encore une fois, ce serait une émission radio que j’aurais peiné à écouter, et un documentaire que je n’aurais réussi à regarder. Mais tes mots écrivent une histoire (la vie, pour certains) que je peux entendre. Et puis avec toi, le côté laborieux et rébarbatif des choses se dessine et pèse : ton temps n’est pas compté, personne ne va couper le micro ou la caméra, il n’y a pas de place pour la censure. La narration permet d’insister sur toutes ces difficultés en tout genre qui se succèdent : « comptez les ET ».

    Le contenu n’en n’est pas moins dur, mais il est plus facilement assimilable.

    « Quand le viol est le motif de consultation médicale le plus fréquent chez les filles et les femmes adultes alors qu’on est en plein mileu d’un pic épidémique de paludisme… » Bref…

    • SophieSF dit :

      Merci d’être repassée par ici. Oui, c’était complexe, c’était surtout inhumain en fait, pour les gens, avec du recul.
      Ah oui, la succession de choses qui fonctionnent (ou foirent aussi) c’était tout à fait ça. Avec les trucs qui ont changé avant qu’on ai réussi à faire fonctionner le truc d’avant. Bref;)

  9. Anna Musarde dit :

    21 mois.
    Putain, 21 mois.
    J’en pleure.

    • SophieSF dit :

      Oui, c’était très dur aussi avec les enfants. Moins nombreux que les femmes dans les statistiques, mais dur à encaisser.
      Merci pour ton commentaire!

  10. annesophe dit :

    Merci!
    C’est pour ça que moi j’étais qu’Admin, parce que pas assez courageuse pour être plus au contact de leurs drames.

    • SophieSF dit :

      Ah, tu vois, moi ça m’intéresserais d’avoir l’avis de ceux qui sont non médicaux sur le terrain…
      Parce que tu vois pleins de situations complexes, mais sans être « dedans », dans le soin du moins, et ça ne doit pas non plus être simple.
      (l’admin de cette mission était super, première mission très chouette et plein de belle énergie, avec ses sacs à billets;))
      Merci pour ton commentaire et d’avoir lu!

  11. Graziella dit :

    C’est quand même parfois très difficile de croire en l’humanité… On voit bien trop souvent les immenses capacités à faire le mal… Un éléphant dans un magasin de porcelaine… Et pourtant l’éléphant, il pourrait faire de si belle chose
    Merci de nous ouvrir un peu plus les yeux…, et pour ton courage, hier et maintenant.

    • SophieSF dit :

      oooh, désolée, ton commentaire était passé à la trappe des « il faut il faut que je réponde »…
      Oui, il y a vraiment des gens qui semblent prendre plaisir à faire du mal aux autres, et des lieux qui s’y prêtent. Je sais pas si on peut parler de courage, par contre, mais ça me libère un peu de l’écrire:)
      Merci beaucoup d’avoir lu et pour ton commentaire!:)

  12. obiwanseb dit :

    Le coup de massue, incroyable ton article, j’en reste scotché à mon petit siège (à la con) de parisien… Mais bravo à toi, ça force l’admiration ce que tu fais, et avoir pu l’écrire, encore plus…

    • SophieSF dit :

      Bon, désolée pour le coup de massue :s
      Ça fait longtemps que je voulais l’écrire, ce truc…
      Merci beaucoup pour ton commentaire, et d’avoir lu!

  13. S.G. dit :

    merci.

  14. fjell dit :

    C’est horrible C’est horrible C’EST HORRIBLE !
    Pourquoi POURQUOI de telles horreurs.
    Comment est-ce possible ?
    (Marilor, je n’aurais pas dû lire, non…)
    J’en tremble, j’en pleure, je ne dormirais pas cette nuit.
    Mais mes pensées pour ces femmes et ces enfants ne servent à rien.
    Comment la communauté internationale peut-elle laisser faire cela…
    Merci à vous tous d’être des soutiens pour eux.

  15. One Day ... dit :

    Les mots me manquent…

  16. Louise dit :

    Bonsoir ! Si j’ai bien compris, tu es dans un pays avec des gros conflits c’est ca ? je suis tombée par hasard sur ton blog, et cet article m’a tout de suite « attiré » ds la lecture. Pourquoi ? Parce que j’ai bossée auprès de demandeurs d’asile, et jusqu’à récemment avec des femmes victimes de violences conjugales (j’ai changé il y a 1 mois). Alors viols en tous genres, ca me parle, je connais, et je crois que l’on a un point commun : en parler de la même façon. Sujet triste, difficile, révoltant, mais à mon sens indispensable de le nommer, de le parler, et surtout pas de le taire. Le respect de la femme est encore une illusion dans le monde, et il y a du chemin à parcourir ! Bonne continuation à toi, J’espère avoir l’occasion de + échanger.

    • SophieSF dit :

      Oui, tous les « PaysDesRêves de ce blog étaient/sont en guerre. Je suis rentrée par contre, ce sont mes carnets:)
      J’aime beaucoup entendre les expériences des personnes qui travaillent avec les demandeurs d’asile, c’est un volet important de l’histoire de ceux qui fuient (et dans le genre tout le monde ou presque s’en fout, ça me met beaucoup en rogne).
      Début janvier j’ai ouvert mon blog a une autre auteure, Lorine qui est généraliste et à travaillé auprès des demandeurs d’asile, c’est ici si ça te tente de lire son billet : http://wp.me/p2CJC4-9W
      Oui, on est bien d’accord que c’est une illusion, et c’est déesespérant…
      Merci beaucoup d’avoir lu et pour ton commentaire (et désolée pour mon gros retard à y répondre!)

  17. Annecha dit :

    Merci pour ton témoignage et ta belle plume malgrés les situations que tu décris. Sage femme également, tu me donnes envie de poursuivre mes expériences professionnelles pour m’engager dans l’humanitaire (j’ai moins de 2ans d’expériences). Donc simplement merci à toi!!!

    • SophieSF dit :

      Oh, super! Tu me diras? Si tu as besoin de renseignements, il y a un formulaire de contact sur le site:)
      Les 2 ans d’expérience ne sont pas de trop vu les situations rencontrées, mais c’est chouette si tu as envie de prendre cette voie. Après, tu es prévenue que ça donne le virus!;)
      Mais si c’était à refaire, je crois que je referais tout pareil… Bonne chance!!

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